Programme B. Pathologies métaboliques et mesures hygiéno-diététiques : adaptations physiologiques et fonctionnelles

Présentation

En France, les résultats du rapport de l’état de Santé de la Population Française 2017 montrent que la moitié des personnes sont en surpoids, et qu’un individu sur 6 souffre d’obésité. La prise de masse grasse (MG) est influencée par de nombreux facteurs comme des prédispositions génétiques, l’environnement, le statut hormonal de l’individu, l’alimentation, le manque d’activité physique (AP) et la sédentarité, mais aussi, directement ou indirectement, par la composition du microbiote intestinal. L’excès de tissu adipeux, notamment abdominal (dont viscéral) est reconnu comme fortement corrélé à l’apparition de désordres métaboliques augmentant ainsi considérablement le risque de développer des maladies cardiovasculaires et respiratoires. Les patients obèses souffrent par ailleurs d’importantes limitations fonctionnelles, celles-ci altérant leur qualité de vie et limitant leur niveau d’AP. Outre la prise en charge chirurgicale et médicamenteuse qui correspondent à des mesures dites « ultimes », la mise en place de conseils et mesures hygiéno-diététiques (incluant une modification des apports alimentaires et/ou une augmentation du niveau d’AP) reste à privilégier.

La prescription d’AP auprès de ces populations reste toutefois à optimiser. De nombreuses questions restent en effet en suspens concernant la meilleure prise en charge de ces patients :  dans quelle mesure la pathologie affecte les aptitudes fonctionnelles, i.e. la capacité à réaliser un exercice physique ? Quel est impact de l’exercice sur les réponses physiologiques à l’exercice, la composition corporelle, le profil métabolique, la condition physique ? Quelles modalités de pratique (course, marche, cycle…) pour quels effets ? Ces connaissances sont d’autant plus complexes à acquérir que les réponses à l’exercice de ces patients, et donc les effets bénéfiques attendus, fluctuent en fonction de l’âge, du niveau d’altération métabolique, du statut hormonal (notamment chez la femme) et du régime alimentaire (influence des régimes et/ou des compléments alimentaires). La modulation du microbiote intestinal, impacté par la nutrition mais aussi par l’activité physique, semble également une piste intéressante dans la prise en charge de ces pathologies.

Ainsi l’objectif de ce programme est de juger des capacités fonctionnelles, au repos et à l’exercice, de patients souffrant de pathologies métaboliques et de proposer des prises en charge à la fois nutritionnelles et par l’activité physique (et ses modalités) dans un objectif de « santé publique». Composition corporelle, état inflammatoire, profil lipidique et homéostasie glucidique, microbiote intestinal, secrétome (myokines, hépatokines, ...) et capacités fonctionnelles sont évalués dans ce contexte, et l’influence de l’âge, du sexe et du statut hormonal est spécifiquement étudiée. Les paradigmes expérimentaux utilisés s’appuient sur des modèles humains et animaux, sains et pathologiques, ainsi que sur des stratégies innovantes d’activité physique et/ou de complémentation/régime alimentaire.

Mots clés : Pathologies métaboliques, modalités d’exercice, composition corporelle, profil métabolique, microbiote intestinal, secrétome, foie, muscle, cancer, capacités fonctionnelles, fonction neuro-musculaire, âge, sexe, statut hormonal.

Membres

Responsable du programme 

Nathalie Boisseau

Membres du programme

Eric Doré
Vincent Martin
Gael Ennequin


Projets phares

Projet BIERE « BotanIcal extract and ExeRcisE combination in diet-induced NAFLD": Plan de relance avec la Société Valbiotis portant sur les effets isolés et combinés de l’activité physique et de Totum-448 sur la stéatose hépatique et différents paramètres métaboliques associés à la NAFLD. Montant 220 k€. Durée 3ans.

Projet TargetBIOT : Etude mécanistique de l’effet combiné de probiotiques, d’extraits végétaux et de l’activité physique sur l’inflammation intestinale induite par le microbiote : vers une meilleure prise en charge des patients atteints de maladies chroniques. Montant : 400 k€. Durée 4 ans.

Projet RIESLING : Effets de deux programmes HIIT isoénergétiques (pédalage vs. course à pied) sur la masse grasse abdominale chez des hommes en surpoids ou obèses. Montant : 60k€. Durée 2 ans.

Projet PLANEUROB « Réponses adaptatives du système neuromusculaire à l’obésité » : Effets respectifs de la décharge/surcharge mécanique, de l’âge et des altérations métaboliques sur les capacités de production de force et la fatigabilité du patient obèse. Montant : 105 k€ (Institut Universitaire de France + Programme CAP 20-25 de l’Université Clermont Auvergne). Durée 5 ans.

Projet EFFORT : EFfets neuromusculaires aigus et chroniques de l’entraînement en Force à basse intensité avec Occlusion sanguine et application en Réhabilitation chez le paTient obèse. Montant : 86 k€ (Programme CAP 20-25 de l’Université Clermont Auvergne + Université d’Oklahoma (USA). Durée 4 ans.

Publications

Publications 2022

Publications 2021